Bonjour bonjour fidèle petite salamandre mordorée.
L'heure est grave figure toi ! Lors d’une éminente réunion au sommet de mon égo, le comité de rédaction de ce blog fabuleux
(havre de paix dans lequel tu aimes à venir te ressourcer chaque jour en poussant des petits cris quand y'a du nouveau et en faisant des moulinets avec les bras quand il n’y a rien) et moi-même avons pu constater, qu’il n’a jamais été évoqué ici certains sujets essentiels comme le champ lexical des cigalidés de la nature, les ampoules fluocompactes, la clé de sol, le sexe, les jeunes filles qui s’appellent Jeanine, les cheveux violets des mémés et les élections présidentielles 2012.
Mouais, sauf que ça m’emballe pas trop de parler de sexe ici parce que ça va drainer un tas de gens qui ont des déviances pornographiques de cul et ça va polluer !
(à ce sujet, j’hallucine quand je consulte les stats et découvre qu’en tapant «reine du plumard» ; «piercing langue gay» ou encore «lit talon aiguille» on arrive ici !!! google est mon ami… mais il est mystérieux ! Il m’épatate)
Ça ne me tente pas non plus de te déballer en grand mon avis sur la question du « qui devrait voter quoi » parce que sinon ça risque de poléminifier de ça de là en long en large en travers et en 3d
(comme quelques grands benêts de mon travaillement qui se mettent la rate au court bouillon à longueur de pause dèj)(depuis les primaires je boycotte la cantoche car ce type de discussion me gonfle sévère).
Ouaip ! Je pars du principe que dans la vie, soit t’as été livré par la cigogne avec un quota minimum de jugeotte et de fait tu refuses très cordialement d’aborder les deux sujets les plus guerriers de la planète que sont la politique et la religion, soit t’as des disk boot failure et là franchement toutes mes désoles mon petit haricot péteur mais ce soir je ne t’apporterai pas du lilas, on n’ira pas au cinéma et on ne prendra pas le tram 33 pour aller manger des frites chez Eugène !!!
Bref !
Quant aux autres sujets, ils ont déjà fait l’objet de moults pages internet écrites par d’autres
(bien moins populaires que moi) et comme je suis magnanime… BREF !
(oui, je sais, je fais des folies. Je me paie des Bref à grands tours de manivelle mais j’ai les moyens, j’ai été augmentée !!!)( hé, 10 points !)(nan mais t’imagines pas. 10 points ça fait quand même 65 euros brut ! au bout de 6 ans c’est une folie douce !)(je ne l’ai pas encore annoncé aux enfants car je ne veux pas qu’ils aient la folie des grandeurs, mais on va pouvoir aller chez Lidl 2 fois par mois maintenant !)(à moins que je craque mon slip et que je fasse un demi plein de carburant…) (Rrraaaarrff !!! j’hésite tellement !!!)
Bref, Bref, Bref… on en était à dire qu’il y avait des sujets ceci, des sujets cela, des sujets du roi et des sujets pronoms du verbe ! et que je ne voulais pas poléminiquer pour rien dans le vent d’autant l’en emporte qui ramasse les feuilles mortes à la pelle !
Je vais donc commencer par te raconter mon rêve
et on verra après si t'as encore envie qu'on parle de ce concept étrange qui veut qu'après 60 ans on se fasse les cheveux violets
(en tous cas, moi j'ai peur des mémés aux cheveux violets).
Donc ça s’est passé cette nuit et j’étais assise à l’arrière d’une voiture cabriolet d’un vert approximatif entre vase et boue, conduite par Elton John
(oui oui, Le Elton ! en personne)(nan, je ne fais pas une fixette sur Le Elton, c’est juste qu’il était fiancé avec Lynda, ma coupine d'enfance)(entre nous, ma coupine s’appelait Valérie)(et là, comme souvent dans les rêves, c’était Valérie et elle s’appelait Lynda)(va comprendre) et on allait en Londonie parce que le Elton faisait un gala de charité chez Elisabeth
(sa majesté de l’empire) Et comme c'était un plan chikoss j’avais un foulard sur la tête et des lunettes de soleil
(Naaaan mais pas un foulard façon Lucienne, t’es con toi ! nan un foulard façon Audrey Hepburn dans une voiture décapotable). Ouais sauf que j’avais voulu faire ma maline et mon foulard était tellement long que des fois il rentrait dans le pot d’échappement et ça faisait brouter la voiture. Le Elton y faisait des Pffff et encore des pfff en pensant que sa caisse était pourrie, et moi je lui faisais des sourires niais en français pour faire celle qui savait pas ce qui se passait…
(ce qui était débile car Le Elton savait très bien que j’étais multiglotte). BREF. On roule on roule on roule tout en écoutant des musiques un peu ringardes de son époque sur lesquelles on chante à tue tête et on se marre comme des globicéphales. Par moment, sur le bas côté, y’a des lapins qui nous regardent et on leur fait pouet pouet avec le klaxon et ils nous font coucou avec leurs pattes avant…
(jusque là, rien d’exceptionnel sauf que comme c’est un rêve, les lapins sont grands comme des chevaux…) et là… PAF ! la brigade des lapins qui nous tombe dessus en disant que c’est du grand n’importe quoi, qu’on aurait pu tuer les lapins avec nos gaz d’échappement comprimés par le foulard et qu'en plus ils sont en pleine saison de reproduction et que nos pouet pouet vont effaroucher les femelles, et tout, et que puisque c’est comme ça, c'est soit on paie une taxe, soit on fait des bouquets de pissenlits par bottes de 16 attachés avec du bolduc vert pour nourrir les femelles ! « Nan mais n’importe quoi, faudrait vous mettre à jour un peu. En mai, c’est la fête du muguet, pas du pissenlit » que je leur dit. Et là c’est le drame.
(Sachez le. Faut jamais dire « nan mais n’importe quoi … blablabla…» à un agent de la brigade des lapins car ils ne mangent pas du clown tous les jours... ). Alors j’ai les bouquets et je suis retournée dans la voiture et là, j’ai pas trop compris parce que Le Elton y s’était transformé en Will Smith. Je suis restée Zen et Sport et je lui ai expliqué qu’il n’était pas franchement utile qu’il efface ma mémoire car j’étais génétiquement Alzheimer depuis 2 ans.
(il a fait une tête d'escalope milanaise mais il m’a cru. Il est pas franchement futé Le Elton. Même déguisé en Will Smith). BREF. Il a dit d’accord mais je ne t’emmène pas en Londonie c'est trop risqué. Je vais te déposer au rond point d’avant le feriboate. Tu marcheras droit devant toi jusqu’à la première taverne. Tu entreras comme une parfaite inconnue
(donc à priori j’étais connue) et tel le phoenix tu devras te refaire une couverture en poil de lama
(nan, je te promet, j’étais totalement à jeun avant de me coucher)(Quand même, Y’a des fois je me demande si ces debriefs nocturnes sont juste un mélange de tous les trucs qui me sont arrivés dans la journée ou si je ne subirai pas les réminiscences d’une vie parallèle…) Alors j’ai dit « Ah, d’accord »
(je ne savais pas trop ce qui m’attendait mais en même temps je ne voulais pas le contrarier Le Elton… on sait jamais). On a repris la route et je me suis endormie
(s’endormir dans un rêve comme ça, ça repose, tu devrais essayer). Quelques heures plus tard je me suis réveillée sur une banquette confortable en cuir rouge, à l’intérieur d’une auberge, en pleine soirée tyrolienne avec Hardaepfelpflutta obligatoire mais gratuite pour les filles. C’était assez curieux car les gens s’enfilaient des pintes de bière à qui mieux mieux qu'ils payaient avec des tickets de métro
(une sorte de monopoly de la binouse) BREF. Là-dessus j’ai regardé l’heure et il était déjà bien tard. Alors j’ai jeté mes lilas comme toutes les semaines parce que Madeleine ne viendra pas.…
(va comprendre mon Jacky…). Quand je suis sortie,
(et c’est là toute la magie des rêves), je me suis retrouvée sur mon pas de porte
(tu vois le truc ? j’ouvre la porte de la taverne pour m’en aller et derrière la porte c’est chez mon jardin. Aller rigole pas, je suis sûre que ça t’est déjà arrivé. T’ouvre une porte et tu te télétransporte ailleurs). BREF. Je me retrouve en train de parler avec le mec de la compagnie des eaux qui me dit que ça fait 3 ans qu’il n’a pas vu mon compteur et qu’il faut vraiment qu’il fasse un relevé exact cette année. Je lui dit d'accord et là dessus, au lieu de lui ouvrir le portail, je m'envole. Des mois et des mois que je n'avais plus réussi à m'envoler... C'était doux, c'était bon, il faisait beau... j'ai abandonné le mec et son compteur d'eau et en quelques petits battements de bras je suis montée encore plus haut
(un peu comme quand tu enroules un thermique tu vois ?). Je pouvais voir tout le village, le clocher, le cimetière, l'étang, les piscines encore bâchées, et tout autour, un magnifique patchwork multicolore des terres cultivées... du vert, du marron, de l'ocre, du jaune... et au moment où j'ai aperçu ma voisine en robe de chambre dans son jardin la sonnette a retentit. La vraie sonnette. De la vraie vie. 9h18 et je dormais encore comme une bienheureuse… n’importe quoi ! comment perdre son temps… !!!
(tiens d’ailleurs, fais-moi penser à relever la conso sur le compteur d’eau).
Alors j’ai speedé un peu pour boire mon café et enfiler mon short de course. Aujourd’hui c’était journée jardin. Tondeuse
(qui est fort sympathique et qui a démarré au 5ème coup de lançeur). Taille de la haie côté piscine/colonel avec broyage de branches au fur et à mesure
(j’avais commencé à l’automne mais le temps n’a pas voulu me laisser finir). La remorque est pleine à craquer et y’en a encore autant à côté. Demain de bonne heure 2 petits voyages à la déchetterie et tout sera nickel. Qu’est-ce que c’est agréable d’avoir un extérieur tout beau tout propre ! en fin de journée je suis allée faire 2 – 3 courses avant la trêve dominicale. Des croquettes spéciales BB chatons qui courent partout dans la maison y compris dans la cuisine donc c’est plus prudent. Du lait. Comme toujours, du lait. A raison de 12 litres par semaines, faut du stock. Deux raccords rapides et un kit de « réparation tuyau coupé » Gardena
(oui, en nettoyant la tondeuse je me suis souvenu que le raccord de fortune bricolé l’été dernier avec du fil de fer prenait l’air tant et plus et pas de pression, et crise de nerfs !!!). j’ai aussi investi
(toute mon augmentation d’avril) dans une scie à main à bois. Pour couper les grosses branches. Faut un peu de muscle c’est vrai, mais ça va super trop bien !
(j’ai pas résisté à la tentation, j’ai aussitôt coupé 4 énormes troncs ! pratique, silencieux, écologique ! que du bonheur).
Après il faisait nuit alors j’ai décidé de faire du pain.
OUI ! DU PAIN !!! Probablement le fait de m'être envolée la nuit précédente... plus rien ne pouvait m'atteindre, j'étais libre comme Max...
(y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler...)
(comme je te sens un peu perdu, je t'essssplique)
Tu te souviens, la semaine dernière, j'avais fait un apéro avec Tony.
Magnifique bouquet, soirée agréable, fin pas trop glop rapport à mes sentiments ressurgissant d'un passé que je croyais enfoui.
Vendredi matin, ça a été très dur, très douloureux. Tout au long de la journée, j’ai essuyé quelques grosses averses lacrymales. J’avais une espèce de douleur sourde au fond de la poitrine, un sentiment d’oppression. Une boule dans la gorge qui m’empêchait d’avaler. Un nœud à l’estomac qui me filait la nausée. Je me suis sentie replonger dans cette désolitude sentimentique de l’automne dernier. Par moments, j'ai même regretté de l’avoir invité. Et malgré tout, j'avais tellement envie d’y croire encore que j’ai eu la faiblesse d’envoyer 3 sms le samedi… Mais…
Ça fait 8 jours aujourd’hui que je guette mon téléphone, mon mail, ma boite aux lettres… je lève les yeux au ciel en espérant apercevoir des nuages en forme de cœur, je plonge les yeux dans les flaques de pluie à la recherche d’un crapeau qui ne demanderait qu’un baiser pour se transformer en prince charmant… mais rien.
8 jours sont passés et rien d’autre que du silence. Lourd. Pesant. Une chappe de plomb sur une histoire bel et bien terminée.
Je ne regrette plus cette invitation car je me rends compte finalement qu’elle était nécessaire. Il fallait que l’on se revoit, une dernière fois, pour voir que c'était bien réel, qu'il ne m'aimait plus, qu'il n'éprouvait plus rien pour moi, pour qu'enfin je tourne cette maudite page sur laquelle je reste coincée.
Ouais, je suis comme ça moi. Il me faut du temps pour admettre, pour comprendre, pour accepter. J'ai besoin d'avoir le nez dedans pour admettre que ça pue. Parce que sous ma carapace de femme pirate, sous ma salopette de jojo le camioneur, y’a une Lolita définitivement romantale, y’a une midinette qui a du mal à intégrer que l’on puisse ne plus l’aimer… ça fait tellement mal de ne plus être aimée.
Bref !
(et c’est le dernier car je suis à sec !) Maintenant, j’ai compris. C’est un deuil, une page qui se tourne et je dois recommencer à zéro, avec l’angoisse de la page blanche à me dire « mais merde je ne vais pas y arriver, c’est trop dur, je n'ai pas envie de me planter à nouveau ».
Mais je vais me forcer à avancer, parce que je n’ai pas le choix. Me forcer à sourire aussi
(parce qu’on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre !!!)(private joke). Et je sais qu’un jour, je me surprendrai à penser qu’il existe un autre possible… Oui, un autre m’aimera. Comme je suis. Et comme je ne suis pas aussi.
(Ou pas).
J'te kiss ma biche en mousse.
Ps gourmant : En mai fait va comme il te plait... je vais donc racheter des Cornetto choco-pistache...
Ps ambitieux : Les arts divinatoires m'ont toujours attirée... ainsi, j'envisage de faire un stage de chronomancie... ainsi je pourrai prédire l'heure avec une montre.
Ps imagé croquignolet tout plein beaucoup :
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La Pensée du jour
Donner de l’amitié à celui qui demande de l’amour,
c’est comme donner du pain à celui qui a soif…