dimanche 29 juillet 2007

Le parfum, une de mes passions


Des origines à nos jours...
Voici que des effluves parfumées nous transportent et que ce voyage peut nous mener jusqu'aux confins de la civilisation... L'histoire du parfum se conjugue avec celle de l'humanité : monnaie d'échange, protection contre la maladie, potion aux vertus divines, message galant... le parfum est à chaque époque témoin d'une société et nous renseigne sensiblement sur son sens du commerce, de la médecine, du sacré et de la sensualité.
Un monde sans parfum serait un monde sans histoire !
Dans l'antiquité, de l'Egypte à la Grèce, les "parfums" n'existent pas en tant que tels. Fleurs, plantes aromatiques et résines : ce sont d'abord des matières premières brutes qui sont vouées au culte des Dieux. L'usage des substances odorantes s'intensifie et les supports évoluent rapidement : fumigations, huiles, baumes, liqueurs fermentées… Riches et pauvres l'utilisent dans un effort pour s'approcher du divin : le parfum exalte la beauté et la puissance des Dieux. Avant que la décadence n'entraîne le parfum dans son cortège d'orgies, il sublime le corps et le guérit de ses maux.
Au Moyen-Age, les Croisés ramènent d'Orient matières premières et techniques du parfum. A la suite des chinois et des arabes, les alchimistes d'Europe découvrent l'alcool éthylique et la distillation. Après les voyages de Marco Polo, irrésistiblement, le commerce des épices s'intensifie. Les bonnes odeurs — croit-on — désinfectent et protègent des épidémies : les riches portent des boules à parfum remplies de musc, d'ambre ou de résines aromatiques. L'usage du parfum accompagne la naissance d'un certain art de vivre. Les poètes chantent avec lyrisme la féminité. En dépit des mises en garde de l'Eglise, les galants et leurs belles savourent les plaisirs charnels dans la sensualité des bains parfumés.
La renaissance propose une nouvelle vision du monde. Architectes, ingénieurs, artistes et érudits voyagent à travers l'Europe. C'est l'âge d'or du mécénat et de l'art. Succédant aux recettes alchimiques, apparaissent les premiers traités de chimie. Vasco de Gama, Christophe Colomb, Magellan, les grands explorateurs ramènent de nouvelles matières premières d'Amérique et d'Inde : cacao, vanille, baume du Pérou, tabac, poivre, girofle, cardamome... A la Cour, grandes amoureuses et femmes de pouvoir rivalisent de secrets de beauté... et de poisons. Venus d'Espagne et surtout d'Italie avec les Médicis, des parfumeurs étrangers s'installent à Paris et les gants parfumés envahissent la France.
A l'époque Classique, Versailles rayonne et impose sa mode et ses usages. En quatre ans le Roi-Soleil n'a pris qu'un seul bain! La crasse règne, femmes et hommes usent et abusent de parfums et de cosmétiques. Le parlement autorise les maîtres-gantiers à prendre le titre de parfumeurs, puis de poudriers. Montpellier et Grasse se disputent la culture des herbes médicinales et des fleurs, oeillet, violette, lavande, jasmin, rose et tubéreuse.
Au siècle des lumières, la Cour de Louis XV est baptisée "la cour parfumée" et l'usage d'un parfum différent chaque jour est prescrit. On y utilise aussi des vinaigres de toilette.Insouciance et fêtes galantes, Marie-Antoinette folâtre. La publicité relaie les canons de l'élégance féminine, qui sont suivis à la lettre. On redécouvre l'hygiène et les goûts olfactifs évoluent vers des parfums plus subtils qui font la fortune des premières grandes maisons parisiennes. Les chimistes de Grasse prospèrent, ils améliorent grandement les techniques d'enfleurage et de distillation. A Cologne, Jean-Antoine Farina lance l'eau de Cologne.
Après les excès du Directoire et de l'Empire, la femme-fleur de l'époque romantique cherche un parfum délicat qui suggère sa personnalité.
A la fin du 19è s'organisent, autour des femmes de la bourgeoisie, le commerce et l'industrie des parfums. Naissance des premiers produits de synthèse.
1900 C'est la Belle Epoque ! L'Art Nouveau déclenche l'enthousiasme. Côté parfum, Coty, créateur d'avant-garde conjugue ses talents avec ceux de Lalique et fait du parfum un véritable produit de luxe. Côté mode : adieu faux culs! Poiret réinvente la silhouette de la femme. Aux Etats-Unis, commence le marché de la beauté avec les premières maisons de soins et de cosmétiques d'Elisabeth Arden et d'Helena Rubinstein. Ce n'est que bien plus tard qu'elles fabriqueront des parfums.
Emancipation et novation, la garçonne des années folles trouve dans les parfums aux aldéhydes une fraîcheur inédite.
La haute couture et le parfum s'associent après guerre : ensemble ils composent pour la femme un modèle de séduction inspiré d'Hollywood.
Dans les années 50 le parfum se démocratise. C'est la naissance des eaux de toilette masculines et du parfum américain.
Les années 60, célèbrent le plein emploi et la croissance économique. Le mouvement hyppie né à San Francisco s'étend à l'Europe. Conscience du corps et des sens, c'est la libération sexuelle. "Faites l'amour, pas la guerre". Partout dans la jeunesse souffle un vent de rébellion, depuis les manifs contre la guerre du Vietnam jusqu'à mai 68. Le patchouli envahit la rue mais les maisons de couture ne s'en soucient pas. C'est l'apparition des eaux fraîches comme une envie alternative de légèreté ? Ou une critique du parfum ?
La femme des années 70 revendique sa différence et affiche un parfum style de vie. L'homme accède aux parfums hors du rituel du rasage.
Individualisme et confrontation, le parfum des années 80 est puissant comme les sensations fortes que recherchent les surfeur...et les yuppies.
Après une période matérialiste, les hommes et femmes des années 90 aspirent à un monde plus pur, ils s'échangent des parfums, inspirés par la recherche d'une nouvelle fraîcheur.

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