
Troisième gaffe : On change tout !
C'est dans les gènes ou quoi ?
Non ! ce n'est pas dans les gènes.
C'est parce qu'on se dit que ce serait bête de gâcher le début d'une histoire d'amour pour ce qui n'est, finalement, que broutilles. On ne va pas faire un scandale parce qu'il dort la fenêtre ouverte. On s'enrhume en souriant, et c'est tout. Mais voilà un homme qui croit dorénavant qu'on ne peut s'endormir que par 10°C. ça, encore, c'est l'anodin. Mais, si on tient les comptes, on voit qu'on change :
Nos tenues. On adorait le genre Agnès B, à la fois strict, flou et sexy. Finalement, ce qu'il aime qu'on porte, ce n'est pas si différent : ce n'est plus ni strict, ni flou, ça reste sexy. Confortable ? Une donnée qui n'est pas son problème et momentanément plus le notre.
Notre manière de parler. Que l'on féminise un max ! Voir dans les embouteillages, au lieu de hurler "range ton gros cul vieux bourrin", on branche Radio Classique.
Notre manière de voir les autres hommes. On disait "Joli pti paquet Philippe", on dit "Philippe ? chic type !"
Notre manière de voir les autres filles. Jusqu'ici c'étaient des soeurs. A présent, ce sont des vélociraptors qui n'ont qu'à se donner autant de mal que nous pour dénicher leurs propres vitamines.
Nos valeurs. Quand il dit "Sur le fond, Le Pen n'a pas totalement tort", on a de l'indulgence. Un homme si intelligent (lui, pas Le Pen), ce n'est qu'une question de temps pour qu'il se rende compte du monceau bourbeux de connerie crasse qu'il vient de dire. En attendant, on ne dit mot.
Notre culture. On planque les disques de Véronique Sanson. Et c'est n'est qu'un micro-exemple.
Notre hygiène de vie. On la boit, cette bière ! On le fume, ce pétard ! On le regarde, ce match de foot !
Notre sexualité. On trouve peut-être un peu brutal de lui dire que ses préliminaires manquent un peu de trois fois rien. Mais on ne dit rien. Au contraire.
Et maintenant, on a devant nous, un homme qui croit que l'on aime les jupes à ras le string, que l'on considère toute femme comme une rivale et tout homme comme inexistant, que l'on atteint l'orgasme en moins de trente secondes et que ce n'est qu'une question de minutes pour que l'on vote Front National. Et le problème, c'est que c'est cette femme là qu'il va continuer à aimer !!!
La suite demain...
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