vendredi 9 novembre 2007

Un lapin !!!

J'y crois pâââ !!! mon rendez vous de fin d'après midi m'a posé un lapin !!! A moi ! Non mais vous vous rendez compte ?
Ça me rappelle un passage du livre que Gilles a écrit... C'était il y a longtemps... très longtemps... à cette époque, je déboulais souvent dans son bureau en lui disant : ohlala tu sais pas c'qui m'est arrivé ? et je lui racontais mes péripéties au jour le jour... A cette époque, un mot, un détail, une anecdote lui servait de support pour rédiger un chapitre entier... son interprétation était fantasmagorique, ses extrapolations abracadabrantesques... mais c'était fabuleux... Une héroïne était née : Lolita...souvent ridiculisée... à mourir de rire et c'est ce qui fait tout le charme ! ce passage me fait encore beaucoup rire à chaque fois que je le relis, je vous l'offre :
Préparée Made In Lolita, une jupe fantasme et un chemisier de soie négligemment noué sur le nombril, comme seuls et uniques vêtements, parée de mes lentilles violettes, maquillée d'un soupçon de rouge à lèvres, trois gouttes de parfum aphrodisiaque distillées aux endroits stratégiques, plus sensuelle que jamais, irrésistible, merveilleuse Lolita. Je l'ai attendu jusqu'à 10 heures.
A moi ! Non mais tu t'rends compte ? A moi ! Oser me poser un lapin !!! Comment cet avorton, ce play boy de bazar, ce dragueur de gamines, ce gigolo d'HLM, comment ce gugus avait‑il osé me poser un lapin. Il ne l'emporterait pas au paradis ce coup là.
J'étais tellement en rogne que j'ai envoyé se faire voir un mec qui avait eu la fâcheuse idée de me tirer de mes pensées avec une drague de basse‑cour du genre : "Vous avez du feu mademoiselle".
Ce n'est d'ailleurs pas vrai puisqu'il m'a dit : "Excusez moi de vous aborder cavalièrement, mais je vous observe depuis une heure et je tiens à vous dire que je n'ai jamais vu une femme aussi ravissante que vous. Vous dégagez un tel érotisme que je n'ai pu m'empêcher de vous aborder et si un imbécile à eu la maladresse de ne pas venir à votre rendez‑vous je me ferais un plaisir de vous offrir un verre." Et en plus il était pas mal, mais vraiment mal tombé, vraiment très mal tombé. Finalement, j'ai été idiote de le laisser filer, celui‑là ! Cela m'aurait calmé, et vengé. Mais avais‑je réellement envie de me calmer ?
En revanche, j'avais vraiment envie de me venger. La vengeance est un plat qui se mange froid, la mienne serait glaciale. Attends seulement qu'il ai le malheur d'interpénétrer mon rayon d'action, volatilisé, pulvérisé, désintégré.
Je t'inhibe Pablo.
Lorsque sa voix chaude parvient jusqu'à mon oreille ce lundi matin, j'étais maîtresse de la situation, mon plan d'attaque était près, j'allais savourer ma vengeance. Il me suffisait de le laisser s'enferrer dans des explications foireuses et de porter l'estocade mortelle.
Les mots s'égrenaient dans l'écouteur et je me sentais fondre, ma colère s'évaporait, ma rancoeur s'évanouissait. "Vengeance", me criait mon instinct, "Mais c'est quoi, la vengeance ?", répondait mon corps. Me venger, mais me venger de quoi ? Le pauvre, terriblement pressé de me rejoindre, il avait éclaté son moteur de voiture. Trois heures, pendant trois heures à sillonner la campagne, sous la pluie, à la recherche d'un téléphone pour me prévenir. Quand il y était parvenu, j'avais déjà quitté le restaurant, il n'avait pas mon numéro sur lui car il l'avait précieusement rangé chez lui. C'est vrai qu'il ne connaissait pas mon nom de famille. Comment lui en vouloir ?
Comme une crêpe, comme une crêpe encore une fois.
...
Le seul rapport avec les péripéties de Lolita, c'est que j'avais un rendez-vous d'affaires... je suis sortie du boulot 30 min avant l'heure, je suis arrivée avec juste 1/4 d'heure de retard... le bouchon lyonnais !!! après 15 minutes d'attente dans le hall, la collègue de travail de Mr JC m'a gentiment expliqué qu'il y a eu un Wizz dans l'agenda électronique et qu'il était en vacances depuis hier jusqu'à mardi ! Voilà, tout simple, tout bête... Sur le coup j'avais les boules mais j'ai fais celle pour qui ce n'était pas important !!! je suis rentrée chez moi penaude... j'avais encore du boulot... si j'avais su...
Voilà, tout simple, tout bête...
Au final ça m'a fait sourire !!! un lapin ? à moi ? un lapin !!!

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