
Elle a merdé,
elle le sait,
mais c'est trop tard,
le mal est fait.
Comme souvent, trop souvent d'ailleurs. La fois de trop !
Amoureuse et insécure. La parfaite alchimie pour une crise de jalousie. Certes, la jalousie n'est pas un problème en soi dans la mesure où elle n'est que l'indice de la présence d'un problème ; la plupart du temps, elle naît avec l'insécurité. On éprouve de la jalousie lorsqu'on craint de perdre la personne que l'on a choisi de privilégier. Jusque là, non seulement c'est bon signe mais en plus il ne s'agit que d'une émotion. Malheureusement, la jalousie peut donner lieu à des comportements destructeurs qui sabotent les fondements de la relation.
Faut dire qu'Elle n'a jamais eu confiance en elle. Insécure maladive... ça remonte à tellement loin qu'elle ne se souvient pas comment ça a commencé. Elle travaille ce problème depuis plus d'un an, une heure à la quinzaine... Elle a énormément progressé mais comme elle partait de zéro et qu'elle n'a quasiment que son propre soutient pour y arriver, ben ça ne suffit pas et elle se plante régulièrement.
Faut dire aussi qu'elle a souffert trois longues années des agissements d'un salopard qui l'a humiliée comme il n'est pas permis de le faire. Elle lui avait spontanément accordé sa confiance, il en a abusé. Quand elle s'en est rendue compte, elle a choisi de pardonner. Elle pensait que tout le monde à droit à l'erreur et qu'il ne faut pas condamner trop vite. Une occasion en or servie sur un plateau d'argent pour une crapule de son espèce ! Il s'en est réjouit, il a joué les repentis et il a recommencé de plus belle. Elle ne voyait jamais arriver le coup fourré car les excuses et autres stratagèmes étaient à chaque fois différents. La sincérité qu'il affichait était hallucinante. Il n'hésitait pas à promettre, à jurer, à proposer des témoignages en gage de preuves... Pire encore, il la faisait culpabiliser en prétextant que s'il agissait comme ça c'est parce qu'elle avait fait ou dit ceci ou cela. Quand j'y pense, une véritable pourriture. Et dire que c'est gendarme ça... ça fait réfléchir non ? Bref, il a réussi à la démolir complètement. La briser en mille petits morceaux, au point qu'elle était persuadée d'avoir à peu près la valeur d'un résidu de sous-merde non recyclable ! et encore ! Alors elle s'auto-détruisait lentement.
Elle ne cherche pas d'excuses. Tout au plus, ce sont des circonstances exténuantes ! Ce genre de souffrance laisse des traces et occasionne malheureusement certaines réminiscences.
Il y a quelques temps, elle avait questionné sa psy car elle ne comprenait pas pourquoi elle en prenait plein les gencives sans raisons. La spé des boyaux de la tête lui avait répondu que ce n'était pas elle qui était visée... il s'agissait d'angoisses relatives à une histoire passée dont elle faisait les frais... Elle a compris.
Samedi soir, elle a oublié de réfléchir avant d'agir. Déjà la veille, et encore dans l'après midi même, elle avait eu besoin de parler... mais les personnes à qui elle s'est adressée n'étaient pas "les bonnes" et ces discussions, au lieu de la réconforter, n'avaient eu pour effet que de semer le doute dans son esprit. Elle s'était d'ailleurs amèrement rebiffée en assurant que depuis le premier jour l'honnêteté et la franchise avaient toujours été de mise. Mais voilà. La fatigue d'une semaine difficile, la déception d'avoir espéré que, et une poignée de mauvais conseils... elle a balancé un skud.
Ce matin, au réveil, elle espérait que ce ne soit qu'un de ces mauvais rêves qu'elle fait souvent ces temps. Mais en vérifiant, elle s'est rendue compte que non. Les larmes ont coulé sur ses joues en silence... elle savait que c'était une fois de trop.
Elle a passé la journée à "faire semblant". Rester optimiste et garder le sourire pour ne pas perdre la face. Mais ce soir, elle est seule, en tête à tête avec l'immensité de sa connerie. Il n'y a plus personne à bluffer. Elle se déteste. Elle s'en veut comme jamais. Si elle était assez souple, elle se mettrait volontiers une bonne série de coup de pied au Q, suivi d'un kick frontal rotatif avec élan et doublé d'un pétage de dents dans les règles de l'art. Quand bien même elle y arriverait, ça ne changerait rien. Nan, ce qu'elle aimerait, c'est lui demander pardon. Elle aimerait surtout lui expliquer que ça n'a aucun rapport avec l'enclume, la choucroute, les grignotages de binouses, les copains ou les déménagements de copines. Le problème c'est Elle. C'est son insécurité. C'est son manque de confiance. C'est sa peur de ne pas être à la hauteur. C'est aussi sa crainte perpétuelle d'être à nouveau trop naïve. Le problème c'est que dans un moment d'égarement, elle a, elle aussi, transposé ses douleurs passées sur le présent.
Voilà. J'arrête. Je sens bien qu'elle a pas trop envie que j'en parle "plusse". Je sens bien qu'elle voudrait aller se coucher pour s'endormir en espérant que demain sera un autre jour... Je vois bien qu'elle est malheureuse. Mais qu'est-ce que je peux faire pour elle ? hein ? à part vous raconter tout ça, à part vous dire à quel point elle regrette. Je savais, moi, qu'il fallait pas l'envoyer ce putain de sms. Si elle m'avait parlé, à moi, je lui aurait dit tout ça. Qu'il faut pas qu'elle s'inquiète, qu'elle peut avoir confiance... tout ça tout ça. Je vais pas lui dire maintenant : "tu vois, c'est bien fait pour ta gueule, t'avais qu'à profiter de ta soirée guacamole/saucisses/merguez avec ton ami et tes loulous au lieu de psykoter à fond sur une copine qui déménage et que tu soupçonne niaisement d'être assez fortiche pour te piquer ton copain". Nan, ça je peux pas lui dire. D'abord pask'elle va m'envoyer dans mes buts en me disant que la première venue est tout à fait apte à faire tourner les sens de qui que ce soit pourvu qu'elle soit moins chieuse qu'elle. Ensuite, pask'elle a pas d'humour quand elle a les boules... et elle a franchement les boules ! Surtout pask'elle a mal depuis ce matin et que je l'aime bien. Elle s'en veut tellement qu'elle mérite pas que j'en rajoute une couche. Et puis si je la laisse tomber, elle aura qui demain matin pour trouver la force de commencer une nouvelle journée ? Nan, sérieusement, je peux pas faire ça. Et puis bon, c'est pas tout carrément de sa faute non plus. Mettez vous à sa place 2 minutes. Oui, je sais, il est tard... mais juste 2 minutes. Ok ? c'est fait ? alors ??? il l'aurait pris comment le Môssieur ??? No Comment, on est d'accord !
Bon aller, c'est pas l'tout mais je vous laisse. Je dois encore publier ce billet, trouver une photo qui colle, vérifier que toute la p'tite famille a de quoi s'habiller demain, sortir la poubelle marron, préparer la table du déjeuner, faire un ti tour aux toy' (histoire d'être tranquille...), me brosser les dents, régler le réveil sur 6h, et surtout, aller coucher la Tite Banane...
Ps1 : la "Crapule " se sera reconnue. Double effet kiss cool : 1/ il sera très fier que je parle de lui ici et 2/ ça va lui faire des guilis dans le ventre de savoir qu'elle est malheureuse.
Ps2 : "Les conseilleurs" ont sûrement envie de sourire... mais modérato. Peine perdue. Elle n'est pas open.
Ps3 : Beaucoup trop chère, désolée les enfants, on ne peut pas !
Ps4 : Elle me dit qu'elle n'a toujours pas envie de fraises... je sais pas trop ce que ça veut dire. C'est un code je crois. Elle me dit qu'il comprendra s'il passe par là.
Ps5 : Elle a mal...
Ps6 : Faut qu'j'y aille... elle est trop pas bien la Tite Banane !
5 commentaires:
Hé ho, souris p'tite lolo. Y'a pas mort d'homme, t'as juste pris un retour de flamme... tu viens prendre un café avec moi et on en parle ?
Chère Diane Eve. Juste un mot pour dire: j'ai lu. Rien de plus à rajouter. Prenez bien grand soin de vous.
@ Caro : merci jeune fille...
@ Djinn : c'est exactement ça. Rien à ajouter !
Une rose, fragile, a aussi des épines...la jalousie...je connais..elle est souvent une maitresse corrompue qui guide sur un chemin épineux. ! je ne puis que t'envoyer une grosse bise de courage..
@ Peg : Merci pour le courage ! dis, tu crois qu'elle existe la voiture de retour vers le futur ? je retournerais bien samedi 14 à 20h pour ne pas envoyer ces 3 put*** de sms assassins...
Gros bisous à toi aussi
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