jeudi 25 octobre 2007

Quand les ADOS passent A TABLE

Appétit d'ogre ou d'oiseau, voici comment les aider à passer le cap sans bobos.
Entre 11 et 17 ans, le poids d'un ado peut presque doubler, et il grandit parfois d'une dizaine de cm en 12 mois. Une carence, trop peu de calories, un déséquilibre alimentaire : autant de risques de ne pas atteindre la taille que lui promet son patrimoine génétique. Un argument infaillible pour l'inciter à s'intéresser mieux à ce qu'il mange.
De l'énergie avant tout
Un plein saladier de pâtes ou une baguette entière pour sandwich, les quantités de nourriture absorbées par les ados, essentiellement les garçons, ont de quoi nous surprendre !
Rien d'anormal à cela, car leurs besoins en calories sont au moins équivalents à ceux d'un adulte : soit environ 2700 calories pour un garçon et 2000 pour une fille. Cette énergie est utilisée à cet âge par le métabolisme pour assurer la croissance, mais aussi pour soutenir d'interminables parties de basket ou de longues courses en roller. Il est vrai que le sport, souvent pratiqué avec bonheur et frénésie, creuse l'appétit.
Quantité et... qualité
L'ado sait toujours bien calmer sa faim, mais ses goûts le dirigent plus vers les frites et le poulet que vers les épinards ! Oubliez les haricots verts à l'eau, rébarbatifs, et proposez-lui plutôt de grosses salades à base de riz et de légumes, du taboulé, des gratins de courgette, des sauces tomate maison pour les pâtes, des lasagnes aux aubergines... Autres pourvoyeurs de vitamines, les fruits, qu'il mangera plus facilement en jus ou en salade. Laissez aussi à sa portée des pommes et des bananes, pratiques sur le chemin du stade ou du cinéma.
Le calcium, c'est maintenant !
C'est de 0 de 20 ans que l'organisme va stocker le calcium dans le squelette. Ensuite, ce processus s'arrête, le corps ne fait que compléter les pertes. Cette période est donc primordiale pour assurer des os solides pendant le reste de la vie et éviter l'ostéoporose à partir de 50 ans. Inutile de sensibiliser votre enfant à ces problèmes : à cet âge, on se sent souvent immortel. Essayez plutôt de faire en sorte qu'il prenne sa dose d'environ 1200mg de calcium par jour, soit environ quatre produits laitiers.
Des menus forts en fer
Pendant la croissance, l'augmentation du volume sanguin et des globules rouges nécessite un apport accru en fer. Les filles sont particulièrement concernées, car elles perdent un peu chaque mois à partir de la puberté. Les carences, assez courantes, se traduisent par une fatigue persistante. Pour les éviter, il faut privilégier la viande rouge, le boudin noir, les œufs, le foie ou les coquillages, car le fer d'origine animale est mieux assimilé que celui des végétaux (lentilles, épinards).
Une peau... de bébé
L'acné et les petits boutons sont uniquement dus à des bouleversements hormonaux. Les fromages, la charcuterie ou le chocolat n'en sont pas responsables, et il n'existe aucune raison d'en priver les ados. Une consommation raisonnable de ces aliments est toutefois souhaitable, car ils sont très gras, mais cela n'a pas non plus d'influence sur la peau. En revanche, certains biscuits apéritifs, très appréciés car ils se grignotent vite, contiennent des substances chlorées qui pourraient favoriser les problèmes de peau. Seul le zinc, présent dans les moules, les huîtres, les fruits oléagineux, la volaille et les œufs, semble réellement améliorer l'aspect de l'épiderme.
Miroir et balance
Les transformations du corps sont parfois mal vécues. Si les garçons, plus optimistes, sont en général satisfaits de leur apparence, près de 80% des filles n'aiment pas leur silhouette et se trouvent souvent trop grosses. Attention aux régimes suivis en cachette, seul un médecin peut décider s'il est nécessaire de perdre du poids. Les troubles du comportement alimentaire peuvent facilement mener à l'anorexie ou à la boulimie. Il est bon d'encourager un ado à manger normalement, et en famille. Toutefois, mettre la pédale douce sur les boissons sucrées, viennoiseries, bonbons, fritures et charcuteries superflus permet de mieux contrôler le poids.
Le fast food, c’est trop d’la balle !
Tant que le hamburger n’est pas le repas de chaque midi, pourquoi ne pas déjeuner au fast food une fois par semaine ? Cette façon de se nourrir fait partie d’un rite social particulier aux ados et ces repas gras et sucrés sont aussi une manière de s’affranchir des valeurs parentales. L’interdire reviendrait à éloigner l’ado de son groupe et à lui imposer autorité qu’il est en âge de remettre en cause. Incitez le plutôt à remplacer ses frites par une salade ou le soda par un jus de fruit ou de l’eau.

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