Frita façon "mémé grand-mère" façon moi

Ce soir, je me suis pas trop cassé le bonnet pour le repas. Vite fait, qu'est-ce que j'ai dans le frigo ???

- des cuisses de poulet
- des poivrons verts
- des tomates
- de l'ail

Impeccable ! une petite Frita à la façon de ma mémé et revisitée par moi-même...

1/ Je découpe mes poivrons en morceaux d'environ 1,28 cm x 2,94 cm. Si vous n'avez pas le compas dans l'oeil (aïe non arrête ça fait mal) faites comme moi : Coupez le poivron en deux et en fonction du résultat obtenu par le produit des deux plus grands côtés, sachant qu'ils sont parallèles, mais que leur éventuelle intersection formerait, alors, un angle rond qui irait en s'élargissant et tendrait à disparaître... vous aurez une idée plus précise de la découpe à effectuer.

2/ Je découpe mes tomates en lanières sans les éplucher. Alors pas de dimension particulière pour les lanières, allez-y à grands coups de cutter, elles ne craignent pas la douleur à cette saison, elles sont en plastique !

3/ J'épluche l'ail et je prends soin de mettre des gants de chirurgien parce que sinon, après, pendant 4 jours, on a les ongles qui sentent l'ail et ça le fait moyen quand on passe la main dans les cheveux de son chéri.

4/ Attention, ça se complique : cuisson en deux temps ! non non non non non ! je vous vois venir : ouais, elle est bien gentille, moi je prends deux sauteuses, j'allume deux feux et je réduis le temps de cuisson par 2. Et ben non ! ça s'passe pas comme ça chez Diane-Eve !

5/ On verse la valeur de 3 cuillères à soupes d'huile d'olive dans une sauteuse. Quand elle est bien chaude, on y jette les poivrons et on remue soigneusement de façon à ce qu'ils soient tous luisants. Toutefois, restez vigilants : le poivron cru est vivant. Au contact de la chaleur, il se débat et il est arrivé fréquemment d'en voir "sauter" pour tenter de se sauver. Cette opération est délicate. Il s'agit de les laisser dorer un tantinet côté peau, puis de couvrir et de réduire le feu de façon à ce qu'ils cuisent sans bronzer. Ils doivent être mous mais verts !

6/ Une fois cette opération réalisée avec succès, on les réserve dans un récipient hermétique de façon à ce qu'ils gardent toute leur saveur.

7/ Dans la même sauteuse... vi, voilà pourquoi j'insistais au point N°4 : le poulet va cuire en prenant tous les sucs abandonnés lâchement par les poivrons. Dans la même sauteuse on rajoute 2 cuillères d'huile d'olive et on jette le poulet. Là, pas de soucis, il est déjà mort. Faire dorer bien comme il faut mais inutile d'essayer de cuire complètement l'intérieur, ça se fera après. Saler. Oui, je ne vous apprend rien : la volaille et la viande blanche se salent pendant la cuisson, ça attendrit les chairs.

8/ On remet les poivrons avec le poulet. No comment.

9/ On ajoute les tomates. Et comme elles n'ont aucun goût en hiver car elles ont poussé dans l'eau sous un soleil artificiel, on ajoute un boîte d'1/4 de tomates pelées en cube. Croyez moi, ça aide bien, ça fait rouge pour de vrai et ça donne du goût.

10/ On n'oublie pas d'écraser l'ail dans le presse ail. Vous savez, cet appareil maudit fort pratique que l'on met des heures à nettoyer après usage... On l'ajoute à la préparation. Noooon, pas l'appareil ! l'ail !!! essayez de suivre un peu, c'est pénible à la fin. On sale. On poivre. On remue le tout.

C'est à partir de ce moment que l'on met le couvercle et qu'on laisse mijoter une bonne vingtaine de minutes, voir trente si on a le temps. Il va se dégager une odeur divine dans la maison... Attention, fermez les fenêtres sinon vous risquez d'attirer les voisins !!!

Bon appétit !

Ah oui, encore un ti truc : vous pouvez servir avec du riz blanc, mais pas du basmati, ni du vietnam, ni du thaï. Prenez du riz nature. Les autres ne se marient pas bien avec le petit côté acidulé du poivron et de la tomate.