samedi 21 juin 2008

Vivre dans le passé...


Etre pleinement dans le présent... se projeter dans l'avenir...
Pour certains, c'est compliqué.
Et cette incapacité les empêche de développer leur potentiel et d'avancer dans la vie. Par extension, d'être heureux... et voire même se faire du mal.
Je précise : Ces 3 petites phrases ne sont pas de moi. Je les ai piochées dans un bouquin.
Soit on feuillette les albums photo de son enfance, soit on évoque ses souvenirs d'école entre "Copains d'Avant", soit on se rappelle ses amours passées...
Ce sont autant de façons de prendre conscience de ce que l'on a été et de ce que l'on est devenu. C'est en se référant au passé que l'on se repositionne dans le présent, voire que l'on anticipe le futur. Et quel qu'il soit, heureux ou malheureux, le passé est finalement un espace dans lequel on se reconnaît, une sorte de bulle rassurante.... Vous la voyez la bulle ??? Aller, dites moi que vous n'avez jamais vu ça... juste pour le plaisir de ne pas vous croire...
Mais cette "passé attitude" présente un risque ! celui de ne plus pouvoir s'en détacher. On tronque une part de sa personnalité en restant sur ses acquis et en ne développant pas son potentiel.
Et je vous entends déjà dire : Ouuuhlala, comme c'est compliqué tout ça ! Elle va nous pondre un vieux psychotruc à 2 balles la miss Diane-Eve...
Mais naaaaaaan ! don't panique ! c'est juste que le contexte actuel associé à une cuisante expérience, me font penser à ça et comme je vous le disais avant-hier, c'est la grande quinzaine du blanc, tout à -50% ! Donc, je vous livre to de go, sans frais de port, mon retour d'expérience...
Attention ! Pour ceux qui pensent déjà que je me prend pour qui pour quoi, je précise en gros en gras que je n'ai pas inventé la machine à courber les bananes et que je ne suis pas à l'origine de l'eau tiède. Il m'arrive, seulement, des fois, par hasard, par surprise, par erreur, par maladresse, par quiproquo, par fourberie, par malentendu, par monts et par mots, par-fum, par coeur, parti... loin... très loin... trop loin..., par Toutatis, par Jupiter, par-chocs... de penser.
Vouiiiiii ! Aussi !!!
Malgré mes "gros nichons"... Petit clin d'oeil à un monsieur qui écrivait dans son billet :
c’est tout simplement que les femmes aux petites poitrines sont majoritairement plus stylées, racées, félines et allurées, que les femmes que Dieu a créé sous le modèle américain emmerdant et surexposé. Elles m’apparaissent visiblement plus uniques et séduisantes, dotées d’une personnalité plus typée et singulière.Naméo ! ça veut dire quoi ça ??? Y'a baleine sous gravier là, faut que j'enquête !
ça laisserait supposer qu'une femme à qui la nature a offert une forte poitrine serait fade et stupide ? c'est un peu sévère non ???
Bref, revenons à ce que je disais... retour vers le futur du passé... ;-)
Renoncer au passé, c'est en faire un deuil.
Et attention les noeils ! Faire un deuil, c'est un processus qui se décline en plusieurs phases. D'abord le déni. On refuse de croire que ce qui a été ne sera plus. Puis vient la colère. On en veut au temps qui passe. Enfin, arrive la peur. On se demande "qu'est-ce qui va se passer maintenant ?". Tout ça pour arriver finalement à l'acceptation et donc, le renoncement. Quand on n'arrive pas à suivre ces étapes, quand on reste accroché au passé, c'est que l'on refuse nos émotions. Et bien souvent, on en retrouve l'explication dans l'éducation que l'on a reçu. Une petite fille à qui l'on a interdit de se mettre en colère ou un petit garçon à qui l'on a répété qu'un homme ne doit pas avoir peur... Je crois que lorsque l'on n'a pas eu la possibilité de faire un juste apprentissage de ses émotions en les recevant et en les exprimant au moment où elles se présentent, et bien on reste coincés dans l'une d'elle, comme la colère, ou le ressentiment. Au final, on se retrouve incapable de dépasser cette émotion.
M'est avis que bien souvent, quand on reste prisonnier du passé, c'est la preuve que certaines choses, à priori traumatisantes, n'ont pas été digérées sur le moment. Ça nous tire vers l'arrière et nous empêche d'avancer.
Et je sais vraiment de quoi je parle...
C'est compliqué de faire le deuil de quelque chose. Quand je dis quelque chose, c'est parce ça ne s'applique pas seulement à une personne physique. Ça peut aussi être une relation, une époque, une activité... On a souvent beaucoup de mal parce que l'on croit que "faire le deuil" revient à "oublier". Et on refuse d'oublier. Alors, inconsciemment, on s'efforce de le faire survivre en restant tourné vers lui, dans le passé. Il me semble que derrière cette incapacité à tourner la page, se cache une difficulté à "rompre", à "partir". J'ai lu des trucs qui de prime abord sont assez prise de tête, qui expliquent que ce genre d'attitude s'apparenterait à l'angoisse infantile de la rupture avec la mère. Quand cette séparation n'a pas été correctement assimilé, on cherche à retrouver cette relation fusionnelle. En général, l'absence réelle ou symbolique du père en est souvent la cause. Car c'est lui qui, en s'interposant dans la relation mère-enfant, l'incite à sortir de cette fusion pour se tourner vers le reste du monde. C'est donc grâce à lui que l'on apprend à s'inscrire dans le présent et à se projeter dans l'avenir. Sans lui, on reste symboliquement collé à sa mère et adulte, on vit avec l'idée "qu'avant, c'était toujours mieux". Ça c'est ce que j'ai retenu et je vous le livre avec mes mots à moi. C'est sûrement pas très clair, voire même nébuleux. Vous avez le droit de relire plusieurs fois, y'a pas de risque d'overdose. J'ai fais le test, et on finit par comprendre... à la dixième lecture ;-)
Mais alors que faire pour changer ça ???
Carpe Diem ! et oui, vivre l'instant présent et s'y sentir physiquement. Prendre pleinement conscience de son existence dans l'ici et maintenant. Ça me fait marrer car je repense à Jean Claude Vandamme que l'on prend pour un illuminé quand il dit qu'il est "aware"... il traduit ça par "être à l'attention de savoir qu'on existe". Bon alors c'est sûr, quand il balance ça dans une interview, ça fait mourir de rire tout le monde et ça lui colle une étiquette d'affolé. Mais en fait, ça veut juste dire Carpe Diem je crois.
Autre truc pas mal, pour l'avoir testé, c'est de lister ses peurs. Car bien sûr, il est impossible de prévoir et de se prémunir contre tous les risques que l'on encourt lorsque l'on fait des projets. Mais en listant ses peurs, même les plus futiles, on aborde de façon plus claire et moins angoissante l'avenir. On ne l'envisage plus sous le coup de l'émotion mais plutôt de la raison.
Et puis bon, se libérer du passé BDM ! La nostalgie dépend d'une tendance naturelle à idéaliser le passé. L'endroit, l'ambiance, les sensations associées au souvenir sont magnifiés. Revisiter les lieux qui nous hantent nous libère souvent de l'image idyllique que l'on en a gardé. Ça m'est arrivé plein de fois. Je repensais à des endroits que j'avais adoré... et en y retournant, j'ai ouvert les yeux ! ça m'a permis de découvrir que c'était pas "si tant" magnifique que ça. Vous n'avez jamais eu cette impression ? dans vos souvenirs, le jardin était immense... et finalement, ben non. Et pour les personnes, c'est pareil. Je me souviens qu'après une rupture brutale, que je n'avais pas vu venir, que je n'avais pas vraiment compris, je pensais toujours à lui, je revoyais nos moments passés ensemble, je rêvais de le rencontrer à nouveau... L'amour pour moi ne pouvait se conjuguer qu'au passé. Je n'envisageais pas une seconde pouvoir vivre autre chose. Et puis je l'ai rencontré par hasard, dans une grande surface. Il était vieilli, avait un peu grossi et surtout m'a évitée en chuchotant : "je ne peux pas te parler, ma femme est très jalouse..." l'effet fût radical. J'ai tiré un trait définitif sur ce passé que j'avais idéalisé...
Alors maintenant, quelques petits conseils à l'entourage... et ben voui, j'me la pète Ménie Grégoire ! Comment ? vous la connaissoie pas Ménie Grégoire ??? j'peux pas l'croire...
Et bien c'est tout simple...
Face à une personne qui ressasse constamment ses souvenirs, on a tendance soit à lui accorder une attention excessive et à se laisser emporter dans le passé avec elle, soit à l'interrompre brutalement. Et je pense que l'attitude juste se situe au croisement de ces deux extrêmes. L'idéal serait d'accorder à l'autre un temps pour qu'il puisse se référer au passé et qu'il y prenne des repères, mais le limiter aussi pour ne pas qu'il s'embourbe dans ses souvenirs.
Quelques minutes d'évocation du passé suffisent bien largement à sécuriser l'autre.
Après, démarrer sur un autre sujet dans lequel il se sentira impliqué pourra l'inciter à revenir au présent !!!
Tout ça, c'est bien joli, mais c'est pas si évident ! Dit-elle, forte de ses expériences passées et présentes...
Quand on a décidé de rester coincé sur l'épisode d'avant, et bien c'est très difficile pour l'entourage de nous faire comprendre que tourner la page nous rendrait heureux sans pour autant effacer ce que l'on a vécu...
CQFD
Et là, maintenant, je m'en vais faire un p'tit plouf...

10 commentaires:

Anonyme a dit…

J'adore l'expresion "Y'à baleine sous gravier"

Pour l'histoire des nichons, je n'ai pas tout compris. Ce qui veut dire rien !
Sinon qu'on s'en bat l'aine ! :-)

Pour le reste je dois avoir un cerveau taillant 95 C ! :-)
Pourtant les deuils je suis en plein dedans, un vrai business, j'enterre à tout va et grande pelletées !
Mais les cadavres ont la vie dure, ça remue et regimbe que des fois c'est plus vivant qu'avant !
C'est tuant :-)

Plaisanterie à part, il n' y a pas que les deuils de ce qui a été. Mais aussi de ce qui n'a pas été.
Ce n'est pas facile de remplir un trou de vide.
Il faut aussi pourtant deuiller cela.
Les trous, les manques, les absences, les ratages et les loupés.

Accepter ?
J'aime l'expression "Faut faire avec"
Celle de la chanson de Becaud par exemple

"Passent, les rêves qui cassent
qui laissent des traces
innefaçables
ça coute cher
les faux pokers
les vrais echecs
faut faire avec ..."

Diane Eve a dit…

@ Eric : je ne connaissais pas cette chanson, je suis pas très forte en Bécaud ;-) mais c'est bien vrai... Je ne te cache pas que c'est un peu et aussi en pensant à ce que tu traverses actuellement que j'ai rédigé ce "petit" billet.

Anonyme a dit…

Chère Diane Eve. Heuuuu!!! pas spécialement pour vous faire plaisir, mais moi, la bulle... Jamais vu. S'arrêter, à l'aspect extérieur d'une personne, est un peu réducteur... Non???? Ménie Grégoire? Faisait... pas de la radio? Y a très longtemps?? Prenez soin de vous et gardez cette plûme si douce et si réaliste, bien qu'un brin cruelle quelque fois, mais surement nécessaire. Une question si vous me permettez:Etes- vous "aware", vous?

Diane Eve a dit…

@ Djinn : Comment ? qui me parle ? quelqu'un me parle ? désolée, j'passe sous un tunnel là !

Diane Eve a dit…

@ Djinn : plus sérieusement... nan, chui pas aware ! mais alors pas du tout, et encore moins en ce moment. Et dans le genre faites ce que je dis, blablabla, j'me pose là !
bon après, pour le côté réducteur de la chose, je partage votre avis à 350%. D'ailleurs, je me questionne depuis ce jour là à savoir si un garçon taillé comme une arbalète est plus intéressant qu'un mec aux pec's de folie !!! Roooh, faut que je fasse une étude là. ;-)
Ma plume n'est pas cruelle monsieur, je la trempe juste dans du vitriol quelques fois...

Anonyme a dit…

Chère Diane Eve, pour les tunnels, je ne comprends pas spécalement... Bon faut dire que chez moi, les tunnel ont a pas, ça serait plutôt des dunes de sable ;-)... Pour votre étude, je pense pas faire l'affaire... pas de pec's de folie et encore moins arbalète (ho non, ça serait plus arme d'attaque massive. LOL). Gardez votre vitriol, mais attention à l'empoisonnement....

Diane Eve a dit…

@ Djinn : mais didon vous, vous z'avez pris pension là ou bien ??? ;-)
Bon, soit vous me racontez des bobards, soit vous êtes ce qu'on appelle un thon... au bord de la mer, ça serait logique !!! mais alors c'est parfait pour mon étude... ça confirme qu'un moche a de l'esprit...
bon j'arrête, y'en a qui vont plus se sentir là... vitriol vous disiez ??? :-)))

Anonyme a dit…

Chers Djinn et Diane-Ève: Vous transportez le débat à un endroit où il ne se trouve qu'une seule phrase hors-contexte sans évidemment plutôt commenter là où se trouve tout le billet, c'est entre la paresse intellectuelle de la chose et la lâcheté à mon avis. Du reste, Diane-Ève, je m'attriste de voir comment d'une journée où la chose allait, maintenant hors-tribune et sur une citation extirpée vous soulevez ce plat ailleurs... c'est éclairant cependant, très éclairant. Au plaisir. Je vous invite à relire vos archives pour y voir aussi, de façon autre, ce que propos réducteur peuvent signifier. Je quitte amer de la façon je le répète, de transporter et ensuite fausse le propos.

Diane Eve a dit…

@ Alcolo : Je suis surprise et triste également. Vous avez perdu votre sens de la dérision ??? Je n'ai ouvert aucun débat, c'était de l'humour. Seulement de l'humour. Uniquement de l'humour. Vous devriez peut-être manger une petite tranche de clown, ça vous détendrait. (C'EST DE L'HUMOUR)

Anonyme a dit…

très sympathique ce petit article et bien structure. "Savant" melange entre psychologie et humour d'une personne qui mèrite a etre connue !

Djseb
www.chezdjseb.com