Anne, ma soeur Anne, t'aurais pas vu passer le facteur par hasard ???

Oyé les gens ! Que de bousculerie ces derniers jours !!!
Pas le temps de toucher terre dans la vraie vie, alors c'est te dire à quel point t'es trop un rêveur si t'as cru que j'allais m'approcher du pici et te déposer quelques lignes...

Par contre, malgré toute cette activité agitatoire, j'ai quand même perdu passé pas mal de temps depuis le 16 juin à guetter l'arrivée d'une loooongue missive... tu vas me dire que je chipote et c'est pas faux ! ça fait seulement 8 jours.

Somme toute,
j'en ai ras le bonnet d'ouvrir ma boîte aux lettres 4 fois par jour (non, je ne suis pas niaise, je sais que le facteur ne passe qu'une fois par jour, mais je me disais que au cas où il ai préféré la déposer lui même...),
j'en ai aussi plein le dos d'aller ouvrir ma bannette de courrier interne 10 fois par jour,
j'en ai enfin plein le tralala d'imaginer que je vais trouver une enveloppe sur mon pare-brise ou mieux encore, recevoir un bouquet de fleur avec la missive à l'intérieur...

Aujourd'hui j'en tire les hypothétiques conclusions suivantes :
1/ Il a décidé de prendre des cours de calligraphie afin de faire de belles majuscules avec des pleins et des déliés..
2/ Il a entrepris de fabriquer son papyrus tout seul comme un grand dans son lavabo
3/ Il court après une oie sauvage espérant lui soutirer une plume de haute voltige
4/ ...
5/ Il a finalement décidé de lâcher l'affaire et (de fait) de ne pas écrire.

Sinon, dans la vraie vie qui trépide tout le temps, j'ai trouvé une école pour mon Titou l'année prochaine. Je suis contente. Il est content. Nous sommes soulagés. Si ça t'intéresse de savoir ce qu'il va faire, tu envoies Titou au 7.12.12 et tu auras la météo des 7 prochains jours.
Sinon, dans la vraie vie qui trépide tout le temps, j'ai trouvé une école pour ma Minette l'année prochaine. Je suis contente. Elle est contente. Nous sommes soulagées. Si ça t'intéresse de savoir ce qu'elle va faire, tu envoies Minette au 8.15.15 et tu auras ton horoscope pour le mois de juillet.
Sinon, dans la vraie vie qui trépide tout le temps, j'ai pas besoin de trouver une école pour mon Lilinou l'année prochaine. Je suis contente. Il est content. Nous sommes soulagés. Si ça t'intéresse de savoir pourquoi, tu envoies Lilinou au 9.16.16 et tu sauras combien tu vas avoir d'enfants.
(si l'un d'entre toi a le courage d'essayer cette counerie, qu'il se dénonce).

J'ai trouvé un assos' sérieuse qui récupère le linge, les chaussures, les jouets... pour les enfants qui n'ont rien en Afrique. Alors ça fait 2 ouikènes que je fais du tri dans mon sous-sol. ça fait un bien fou à tout le monde. Celle qui donne (moi) celle qui transmet (elle) ceux qui reçoivent (eux) et celui qui respire (mon sous-sol).

Dans la rubrique pas d'bol ce n'est pas à toi que je vais apprendre qu'il suffit d'être fagotée avec un pantalon mou sans forme, un tee-shirt publicitaire Orangina (avec la bouteille en travers et marqué Orangina ça se mélange)(que t'avais eu cadeau quand tu taffais chez Orangina en 1980) et des shoes confort-pieds-douloureux pour augmenter de façon exponentielle les risques  de croiser sur ton chemin une rivale, une collègue de travail à la langue bien pendue, un ex toujours raide dingue ou Brad Pitt.
Et ben c'est ce qui m'est arrivé mercredi après midi.
Je traversais la place des Terreaux quand tout à coup, un orage de taré s'est abattu sur moi. Tu connais la distance qui sépare le centre de la place du premier abri ? Ben quand t'es sous le déluge, c'est immense... En un peu moins de 30 secondes, je ressemblais à une bufflonne qui sort du sauna. Dégoulinante. Rouge. Essoufflée. Quinze minutes plus tard, l'orage se calme et j'en profite pour foncer jusqu'à la bouche de métro. Je suis frigorifiée, trempée, mes pieds glissent dans mes shoes... je monte dans la voiture de tête (parce que comme ça j'ai l'impression que j'arrive avant les autres)(et puis c'est une habitude)(même si là, cette fois, j'ai pas tellement envie de jouer à c'est moi qui conduit)(parce que ça m'a quand même bien agacée cette radée) et là, dans la cohue, je me retrouve propulsée par la foule dans les bras d'un homme.
Mais n'importe quel homme...

LE BEAU GOSSE !

Au départ, j'ai pensé à lui bredouiller toutes mes confuses et filer me cacher sous un siège. Mais mes yeux étaient plantés dans les siens. Les mots ne sortaient pas. Je devais avoir l'air super top nigaude (enfin c'est ma déduction rapport à son sourire).
Je me suis tout de même décollée de lui (ça se fait pas trop de rester dans les bras d'un homme quand on le connait pas)(enfin pas dans le métro)(et encore moins quand on est toute mouillée)(je suis même à me demander si je ne sentais pas un peu le brut de la jungle après ce sprint ???) et le premier truc qui m'est sorti après avoir regardé ses chaussures ça a été "ah, je constate qu'on a sauté dans la même flaque !". ça l'a fait rire. J'ai craqué !
On a discuté jusqu'à mon arrêt (je descendais à La Soie pour prendre le Tram). Il est descendu aussi. L'orage avait repris de plus belle. Et le tram avait 18 min de retard. Le quai était bondé. IL était là. à côté de moi. On était sous la flotte. C'était la cata mais ça nous faisait rire. Evidemment on n'a pas pu monter dans le premier, c'était trop trop complet. On a attendu le suivant. On s'est mis tout devant (je lui ai pas parlé tout de suite du jeu c'est moi qui conduit). On a discuté encore. Encore. Encore. (non, je ne sais plus de quoi on a parlé)(je me souviens seulement qu'à un moment on a abordé un thème qui impliquait des hérissons). Je me demandais à quelle station il allait descendre et donc à quel moment il allait me demander de lui donner mon gsm (ce à quoi j'aurais prestement répondu qu'il n'en était pas question car je n'en ai pas d'autre). Mais Ô Surprise, il est descendu à la même que moi. J'ai rigolé (car je trouvais ça rigolo) et je lui ai dit que quand même maintenant il fallait qu'on se dise au revoir parce qu'on allait pas aussi prendre la même voiture (c'était pas possible)...

Ce soir je prends le tram*... je me suis habillée, coiffée, maquillée, parfumée... et je ne serais pas là pour t'écrire des trucs qui te font rire.

NDLR : je ne lui ai pas donné mon gsm... juste mon numéro c'est suffisant !
NDLR 2 : j'ai mis tous les atouts de mon côté !!!
NDLR 3 : Après 46 jours, fallait pas croire à la vierge en string sur le toit de Monoprix...

* c'est une expression, un truc de complice... toussa... tu vois ?

-----------------------------

La Pensée du jour

Partir c'est l'espace d'un instant claquer sa porte sur le quotidien et aller à la rencontre de l'imprévisible...